WELLINGTON se réjouissait. La proche arrivée du général prussien et de ses troupes était annoncée, elle scellerait la fin de la bataille et la défaite du tyran qui terrorisait l’Europe depuis quinze années.
Son aide de camp prit sa longue-vue pour appréhender l’arrivée des renforts à l’Est de la morne plaine, mais soudain pâlit puis s’esclaffa :
« GROUCHY ! »
L’arrivée du général français et de ses 33 000 hommes allait faire basculer le sort de la bataille. Les alliés furent enfoncés par la Grande Armée, les Anglais étaient défaits. CAMBRONNE fit WELLINGTON prisonnier, TRAFALGAR était vengé.
Quand arriva BLÜCHER, la messe était dite, le général prussien fût contraint de déposer les armes aux pieds du corse détesté, qui ne put réprimer un discret sourire de satisfaction.
Le traité de WATERLOO, dernière grande victoire napoléonienne, allait ouvrir une longue période de paix sur le vieux continent.
Les monarques alliés vaincus furent déposés par leurs peuples et des régimes républicains porteurs des idéaux de la Révolution Française s’établirent partout en Europe, en Prusse, en Pologne, aux Pays-Bas, en Autriche, et jusqu’en Russie où le régime tsariste s’effondra.
Ainsi, les Lumières avaient fini par s’imposer, c’en était fait des monarchies.
Nous étions en 1818 après Jésus Christ. Toute l’Europe était occupée par les républicains. Toute ? Non ! Une ile peuplée d’irréductibles anglais résistait encore et toujours à l’envahisseur et allait contribuer à lui rendre la vie de plus en plus difficile...