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Le 10 septembre 2001, en soirée, au moment où Garnet Bailey prépare son sac de voyage, pour se rendre à Los Angeles, il ressent un intense malaise abdominal. Ses fonctions de directeur des dépisteurs des Kings de Los Angeles, une équipe de la Ligue nationale de hockey, l’appellent souvent à l’extérieur de son domicile. Demain, il a une importante rencontre avec les propriétaires de l’équipe. Mark Bavis, un recruteur, sera sur le même vol que lui. Il s’explique mal le malaise qu’il ressent. Il est vrai que depuis son lever ce matin, il ne se sent pas en très grande forme physique. Peut-être a-t-il un peu trop abusé du délicieux repas concocté par son épouse Kate ? Un bon moment passé en famille, son fils Todd étant auprès d’eux ce jour-là. Comme il est souvent loin du domicile familial, son travail exigeant de fréquents déplacements, il profite au maximum de ses moments précieux en famille. Il se sent fiévreux et décide de prendre quelques antalgiques et de s’étendre dans l’espoir que le malaise se dissipe.
Sa femme Kate le rejoint dans la chambre vers 23 heures et le trouve allongé sur leur lit, brûlant de fièvre. Elle s’inquiète de son état et lui propose de se rendre aux urgences de l’hôpital le plus proche. Il refuse sous prétexte que cela finira bien par passer. Mais le temps passe et Garnet se sent de plus en plus mal, la douleur abdominale s’intensifiant. À 2 heures du matin, il a toujours en tête de prendre le vol prévu à 7H55. Mais à 3hres30, sa femme Kate demande une ambulance pour le conduire à l’hôpital, son état s’étant beaucoup dégradé dans la dernière heure.
Il est rapidement pris en charge par le personnel hospitalier et des examens sont rapidement effectués dont une échographie pour préciser le diagnostic qui s’avère être une inflammation de l’appendice avec rupture d’abcès, il s’agit donc d’une péritonite et il doit être opéré d’urgence. Avant de partir pour la salle d’opération, il demande à faire un appel téléphonique à Mark Bavis pour le prévenir qu’il ne pourra malheureusement pas prendre l’avion au matin. Réveillé par la sonnerie du téléphone, Bavis prend l’appel de Bailey de son lit. Il rassure Bailey de ne pas s’en faire avec la réunion, il expliquera la situation aux personnes présentes. Il lui souhaite bonne chance et lui précise de bien prendre soin de lui. Bailey l’assure qu’il les rejoindra dès qu’il sera remis sur pied. Il est conduit en salle d’opération. L’intervention se déroule bien et il est ramené à sa chambre vers 8 heures 20 là où sa femme Kate l’attend.
À 9 heures 3 minutes, l’avion d’American Airlines, vol 175, dans lequel se trouve Mark Bavis percute le côté Sud de la Tour Sud (WTC 2), entre le 78e et le 84e étage.
Au moment où Garnet Bailey et sa femme Kate auront les yeux rivés sur l’écran de télévision qui diffuse les images d’horreur des événements terroristes survenus, ils ressentiront d’abord un immense choc. Rapidement, ils réalisent que Garnet aurait dû se retrouver à bord de ce vol et qu’il a échappé à une mort certaine grâce à son appendicite. Ils pensent très vite à Mark Bavis qui, lui, n’aura pas eu cette chance. Soulagement, tristesse et colère les habiteront longtemps.
Quand ton heure n’est pas arrivée….
Note : En réalité, Garnet Bailey était bel et bien à bord de ce vol d’American AirLines qui lui a coûté la vie et celle de plusieurs autres personnes. Il est décédé aux côtés de son collègue Mark Bavis.