L’écriture ne nourrit pas son homme ; heureusement j’ai un petit appétit.
Jules Renard
Il n’y a pas besoin d’être un écrivain connu pour savoir qu’il ne faut pas attendre grand-chose sur le plan financier de son travail d’écriture. Moi, il me coûte plus qu’il ne me rapporte même si de temps en temps, j’arrive à vendre un ouvrage lesté à l’occasion de mon paraphe, bien que je ne pense pas que cette addition illusoire lui donne quelque valeur supplémentaire que ce soit. Bien que d’une certaine manière, je pense quand même que certains en vivent et en vivent même bien. Ce ne sont plus des écrivains, ce sont des besogneux qui agissent sur commande de la part d’éditeurs frileux qui voient en eux et dans leurs productions une manière rapide pour se faire du fric, puisque les acheteurs de ses bouquins se jettent dessus sans même lire les premières pages. Je ne parle pas des quatrièmes de couverture qui ne sont que des attrape-nigauds, conçues par l’éditeur lui-même.