Robes fleuries loin des gros cotons,
L’été oui, et pourquoi pas la mode ?
Mode à petits prix, jolis chiffons,
La ville reprend des couleurs chaudes.
Homme aux jeans troués sur son vélo
Un peu ridé... l’été n’a pas d’âge,
Patinette sous robe rétro
Jeune fille vintage, toujours à la page
Le voyeur mate les amoureux
Le séducteur recherche sa proie
Mais l’air trop chaud les rend paresseux
Sur un banc, de fatigue, ils échoient,
Enfin l’été a vidé la ville
Le passant y flâne, moins pressé...
Quelle étrange année rétractile
Etrange année sans étranger.
Loin des brouhahas médiatiques
Les étourneaux sont revenus,
Loin de ses rumeurs erratiques
La vie comme elle peut, continue ...
Un tumulte soudain nous réveille,
Le chaud excite le citadin
Les frustrations en lui sommeillent...
Explosion de regards assassins
Ses invectives barrent la route,
Une victime il a trouvé
Il bouscule, veut qu’elle écoute
La poursuit de propos dépassés.
Robe fleurie loin des gros cotons
De la ville elle connaît les codes
Mode et petits prix jolis chiffons
Et hop en une phrase : dérode...
Citadin tout esbourdi chancelle
Vexé, KO par robe fleurie
Il crache, rate la demoiselle
Qui part d’un air blasé et sourit
Vide ou pleine la Ville est ainsi faite,
La torpeur d’été ne change rien,
Pour une bagarre toujours prête...
Francois Villon n’est jamais bien loin