Je ne dors pas,
même si je rêve à vous deviner,
faunes enfouies dans le frais matin
d’un mois de juillet timide et tranquille,
qui halète en secret, retient sa voix,
son souffle en ses gestes furtifs,
ses marches souterraines
et ses aériens battements.
Où êtes-vous donc ?
Sans doute là où on ne vous attend pas !
En haut, en bas, au loin, derrière,
où tout se frôle,
s’effleure et se caresse
sans jamais se heurter.
C’est la symbiose quasi parfaite entre des êtres
invisibles mais aisément identifiables,
le gigantesque pouvoir de l’infiniment petit
sur cette pauvre espèce humaine
que l’on nomme à tort supérieure.
Tout s’inverse, tout se distille
tout retourne à l’humilité première
dans un souci d’égalité.
Chacun poursuit sa route,
chacun apprend à se respecter ;
et le jour suit dignement sa course
dans la moiteur calme et mouvante des grands blés