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Le miroir-tronc est engoncé dans son cadre rigide

 

Tel Quasimodo dans son carcan.

 

On l’accroche au clou comme une vulgaire croûte

 

A hauteur de regard,

 

Auquel il ne renvoie, à sa ressemblance,

 

Que l’image amputée d’un buste tronqué,

 

Déjà figé pour l’éternité.

 

 

 

 

Svelte et légère sur son armature mobile,

 

La psyché se pose en pied

 

Où vous la désirez,

 

Prête à s’offrir

 

A toutes vos fantaisies.

 

 

 

Une simple attache métallique

 

Lie sa taille galbée

 

Au cadre sur lequel elle s’appuie,

 

Si bien que vous pouvez

 

La tenir droite

 

Ou doucement en arrière l’incliner

 

Telle une danseuse de tango

 

Souplement ployée

 

Sous son cavalier.

 

 

 

Voici la nuit.

 

Voici qu’une fine silhouette gracile

 

De sylphide

 

Evanescente glisse

 

Sur la paroi lisse

 

De la psyché.

 

 

 

Est-ce lueur de lune fugitive

 

Qui furtivement s’esquive,

 

Visiteuse dérobée,

 

Laissant flotter dans l’air

 

Son aura éthérée ?

 

 

 

Ou quelque odalisque fantasmée

 

Echappée de vos songes

 

Et qui lascivement allonge

 

Son reflet miroité ?

 

 

 

Est-ce l’âme de la psyché,

 

Ce miroir faite femme ?

Tag(s) : #Textes des auteurs
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