P173 Eric - 173 mauvaises dates…

Longtemps, je me suis couché de bonne heure ! comme s’il pouvait y en avoir de mauvaise… Quoiqu’à bien y penser, il est vrai que les mauvaises heures existent aussi.

Tiens ! L’autre jour je me suis cogné à la porte du bureau de poste, le panneau « fermé » en pleine face, j’étais pourtant convaincu d’être à l’heure, d’habitude ma montre ne me trompe jamais, pris d’un furieux doute, j’ai demandé l’heure au premier quidam qui passait et, je vous donne en mille, savez-vous ce qu’il m’a répondu ?….

Tiens ! ça aussi c’est une drôle d’expression, pourquoi mille et pas cent ou dix mille… D’abord il faudrait savoir de quel mille on parle, j’ai longtemps cru que l’on parlait de distance et j’attendais bêtement à chaque fois de connaître le chiffre et curieusement je ne l’ai jamais su, comme si l’interlocuteur était passé à autre chose, n’osant paraître ignorant, je faisais toujours semblant de rien.

Il m’en a fallu du temps pour comprendre que cela n’avait rien a voir, comme si on pouvait y voir quelque chose, hein ? Faut-il être bête comme ses pieds, quoique… les pieds sont loin d’être bête, c’est plutôt celui qui les dirige, on dit bien « mes pas m’ont porté jusque-là » ou encore « j’y suis allé d’un bon pas » comme s’il pouvait y en avoir de mauvais… Quoiqu’à bien y penser, il est vrai que les mauvais pas existent.

Tiens ! L’autre jour j’allais d’un bon pas au bureau de poste, bien que je ne sois pas sûr qu’il fut si bon que cela puisque je suis tombé nez à nez avec mon percepteur et savez-vous ce qu’il m’a dit ?

Bonjour !

En général quand tu vois ton percepteur, c’est loin d’être un bon jour, je me suis dit que ce n’était pas bon signe que de croiser son percepteur en allant au bureau de poste de bonne heure le matin, surtout quand tu te cognes à une porte fermée avec ta déclaration d’impôt à la main, le dernier jour des dépôts.

Découragé, ne sachant comment me sortir de ce mauvais pas, j’ai décidé de me coucher de bonne heure.