Laissons passer les lourds nuages,
un jour ou l’autre ils crèveront,
laissons courir les noirs présages,
en eau de pluie se changeront…
Préférons leur un ciel propice
Où gambadent de blancs moutons,
laissons la lune et ses caprices
suivre en solo ses lunaisons
pour qu’à son tour elle s’élève,
dans nos cœurs, loin de ses prisons,
cette âme qui nourrit nos rêves
de souvenirs et d’évasion.
Evoquons nos anciens nuages
au paradis de nos beaux jours
pour en redessiner l’image
et en retracer les contours,
pointant vers nos imaginaires,
ces petits doigts de notre enfance,
qui voyaient monstres et sorcières
ou angelots pleins d’innocence
leur apparaitre dans la nue.
Merci beaux rêves de nuages,
et à vous âmes ingénues,
qui tournez pour nous tant de pages !
Laissons-les passer ces menaces,
sans avenir et sans couleur,
des jours anciens gardons la trace,
demain sera le vrai bonheur.
Ainsi, plus haut que les nuages
dominant le ciel, les oiseaux,
la lune, aux fleurs fera ombrage,
demain, c’est sûr, il fera beau.