Ballade dans le parc
Ou l'errance nocturne.
Sur mes sentiers préférés
J'ai longtemps erré
Moi et ma Madeleine
Accompagnés souvent
D'un quatuor jouant
Sur des rythmes idylliques
L'ode à l'ivresse folle
Elle
Cette autre en moi
Ce visage d'ombre
Taillé dans la pierre
Aux noires veinures
De mon côté sombre
Est un ange déchu
Aux bras d'éclopés
Aux désirs inassouvis
Maquillés de noir outrancier
Ses grands yeux marron
N'ont de cesse
De pourfendre le cœur
Des hommes cavaliers
Aux regards invitants
Elle qui sait se trémousser
Dans sa peluche folichonne
De mousseline rougeoyante
N'a de rêve plus grand
Que celui d'apparaitre
En queue de paon
Pour un soir seulement
Sur la scène du grand théâtre
De Paris illuminé
Au bras du prince charmant.