Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Il est un parc

De vert drapé

À l'aurore quand le soleil

Fuit la lune candide

En petits pas éperdus

Et qui avec patience attend

L'heure venue où la rose rose

Viendra s'épancher sous la tonnelle

À l'ombre cramoisie

Des doutes qui l'habitent

Quant à la Belle

Belle demoiselle

Aux longs cheveux ondulés

Sur ses pétales de boucles perlent

En coups de spatules

De vaniteux plaisirs mauves

En froufrous de soie

Comme de jolies joies

Diaphanes crinolines

Qui se font la ronde

Sur la portée toute fraîche

Écrite en pas de trois

En petits pas perdus

Sur l'énigmatique parchemin

Dessinés à l'encre rouge

Des saisons parfumées

À l'amour idyllique

Au chant du grillon

L'échanson ivre d'extase

Au luth s'accompagne et chante

L'ode à sa bien-aimée

Ainsi qu'entre les blés sauvages

Des temps révolus

Ballottés au souffle chaud

Du mitan convenu

Entre lever et coucher

S'y cache la jalousie

Près des rocailles fleuries

Où un banc de parc esseulé

Un banc animé

Un banc ami se languit

Et sur lequel aussi

À la nuit apparue

Un soir d'été

Se sont couchés éperdus

En rimes épanchées

Les mots abandonnés

Comme ces pas délaissés

Des amours enfuis

Qui se sont effacés

Au vent venu

Ayant traversé tard

Très tard sur le soir

L'âme du fantôme grégeois

L'esprit du va nu-pied

Le cœur du vagabond malandrin

Le feu dans ses yeux

Des cernes grisâtres d'albâtre

Près de ses lèvres pulpeuses

Léchées par une langue charnue

Amande gourmande d'être goûtée

À la saison des amours

Sous le cloître où il fait bon

Errant s'y promener

Au bras des fruits mûrs à cueillir

Au pas de la porte

Des ombres retrouvées

Le temps d'un court adieu

Auprès de son banc favori.

Tag(s) : #Textes des auteurs
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :