Le mal a dit, je crois, n'importe quoi.
Quand c'est le cas, je ne l'écoute pas.
Le mal a dit oui, mais à qui ?
Le mal a dit oui à la maladie.
La maladie s'est mariée avec le mal.
C'est malin !
À eux d'eux, ils ont donné naissance à de nombreux maux. Malchance !
Et moi, je suis restée sans voix.
Je suis restée sans mots à écrire, à chérir, à retranscrire.
Ça fait mal ! J'étais mal prise, destinée à en finir.
C'était, en un mot, une malédiction.
Un jour de malheur, à une mauvaise heure, ils se sont donc épousés.
Moi, du coup, je me suis époussetée.
Je me suis dépoussiérée.
Je me suis débarrassée de tous les malveillants, les malchanceux, les maladroits, les malappris et les malencontreux rencontrés en Malaisie. C'était malaisé mais je l'ai fait.
Si ce n'est pas malheureux d'en arriver à vider ses malles !
Et puis je me suis dit :
Si j'étais un animal, je serais une femelle.
Je ne veux pas être mâle, ni mal, ni malle, ni malvenue, ni malheureuse malgré moi et encore moins malade.
Parce que moi je dis que si j'étais née mâle, je crois bien que j'en aurais fait une maladie.