S'enfuient les nuits et s’enfuient les jours,
Passe les années, laissant pour toujours
En taille-douce, l'empreinte sacrée
D’un passage, dans le velours nacré
De cet émouvant visage ridé
Reflet d'une vie, savant labyrinthe
Fait de mille sillons, tracés
À force de chercher, amour
Et plaisirs vains, trouvé
Sens du destin, mystère
Qu’éclaire un regard, lumière
Sur le miroir d'une âme fière
Qui reflète, joie, vivacité
Douceur, orgueil, sérénité
Sur ce vivant paysage
Qu’inondent parfois, larmes
D’intenses voluptés, larmes
D’immenses peines, que désarme
Un large sourire qui s'étire,
Se forment encore mille chemins
De rides à découvrir demain
Partir en quête de soi pour y parvenir ?
Ou rires en mille éclats jetés par plaisir
Afin que jamais ne se fige ce visage
Dans la mort et dans ses souvenirs