P126 Val – Une étrangère au service

Assise à mon bureau, je me sens comme un éléphant dans un magasin de porcelaine .... Je n'ose plus bouger, ni même parler , à peine toussoter!... Juste exécuter les tâches demandées, sans broncher, ni rechigner ! Ne pas faire son Calimero, et même si la coquille d'œuf me va très bien !

Mais, moi, au fond de ma petite tête, toujours la même idée qui taraude mon esprit : me barrer d'ici le plus vite possible, claquer la porte et faire une jolie grimace lorsque mes pieds auront franchis le point de non-retour !

J'en ai plus que marre de devoir supporter des collègues insipides qui ne prennent que du plaisir à colporter des rumeurs non fondées et de tirer le portrait de toutes et tous et même celui du chien noir et blanc de la boutique d'à côté ou de la nouvelle amie du grand-père de Bérénice! Au début, cela peut être drôle, mais à la fin, cela devient ridicule.

Je ne rêve que d'une seule chose: refermer les cicatrices laissées par des mots durs, les paroles abruptes de jolies blondes aux iris claires mais écervelées ! Mais oui, vous les connaissez, ces filles fades et sans saveurs, qui se prennent pour les Reines du pétrole, alors qu'elles ne sont même pas les Reines du Shoping !! Elles sont fashion-faux-pas, à tout moment et à chaque instant !

Bref, c'est un fait établi : je ne vais pas rester bloquer dans mon bureau déserté par les blondes décolorées, sous prétexte que je ne me sente pas comme une naufragée, noyée, et démunie, n'ayant plus qu'une envie insatiable: être la meilleure aux yeux du Boss, envers et contre toutes !

Moi, je vous le dis, le travail c'est bien joli, mais ce n'est pas toute notre Vie !