Sur la tranche de mon livre tu t’es abandonnée
l’espace de quelques instants fugaces
où mon souffle s’est arrêté
de crainte de t’effrayer.
Tes ailes transparentes et nervurées à l’allure fragile vibraient
Je t’admirais petite merveille
médusée par ta grâce et ta beauté.
Une pause brève, éphémère
Puis, tu t’es envolée
zigzaguant dans l’air chaud de ce bel après-midi d’été
Ton corps a frôlé au passage l’eau limpide du lac
où tu as plongé ton regard aux milles facettes.
Pour te mirer belle demoiselle ?
Et d’un envol rapide tu as disparu de ma vue
m'abandonnant ravie,
témoin attentif de ces trésors qui nous entourent
Qu’on oublie si souvent d’apprécier.
J’ai fermé les yeux
me suis envolée à mon tour vers ce ciel lumineux de juillet