A l’eau rougie de mes paupières,
ruisseau qui jaillit en cascade sur tes cheveux déliés,
comme liqueur amère, comme un soir bleu d’avril
je m’accroche à ton corps,
à tes seins nus
plus blancs que blancs rochers.
Au soir d’un jour qui meurt, sans attendre demain,
sourire dans mes pleurs aux rais d’un clair de lune,
à l’arc-en-ciel jouant entre tes cils,
à la lumière oblique qui s’enroule à tes pieds
comme au dernier soleil fines gouttes d’embrun
s’écrasant sur ta peau plus douce que mes larmes.