L'aurore s'est levée au pas de ma porte
Sur la palette aux couleurs d'ocre
De mes douceurs matinales
Ébouriffées de chauds pigments carmin.
Elle s'est levée heureuse
Sur les sourires d'alors
Aux commissures de mes lèvres pulpeuses
Avides de toutes ces petites choses
Que tisse la joie qui ose
Parfumer les heures au quotidien
Des effluves subtiles de la rose.
À mon côté, elle s'est levée tôt elle aussi
Afin de contempler les beautés
De ces instants de vie offerts
Pour mon plus grand plaisir.
Elle a susurrée à mes oreilles avides
L'ode à l'amour, Reine, qui s'est levée hier
Sur la douceur du mot aimer.
Plus pure que le plus translucide des cristaux
Elle a chantée sur le pas de ma porte
La paix qui s'est levée en mon âme sereine
En ces instants d'éternité.
Habillée d'allégresse, elle s'est levée
Drapée dans les oripeaux
Du plus pur des ors.
Tel un fragile fanion
Elle flotte dans le ciel plus haut
Que la flamme qui s'est levée
Et vacille sur mon cœur
Où ton regard brille
En mille feux de bonheur
Afin de réchauffer mes malheurs.
Par un matin grège
Dans la fraîcheur d'Avril
Plus forte que ma vie s'est levée l'aurore
Au près de la tige gracile
D'un éphémère perce-neige.