Tel un trublion dans un monde immaculé
Ludo courait éperdument vers l'Ami qui s'en allait
Ses yeux pétillants d'innocence malicieuse
Il posa le pied sur une échelle improvisée
L'Ami quittait le monde vide de sens
Retournait vers son univers enchanté
Un ailleurs à la texture opaline
Où l'herbe faisait des tapis de mousseline.
Le temps s'y étirait en courbures évanescentes
Emportant avec lui des roses sans épines
Dont les tiges se déroulaient en treilles vaporeuses
Ludo grimpait aux barreaux du rosier
Il rejoignait l'Ami petit à petit pour un dernier baiser
Il voulait le serrer sur son coeur en une dernière accolade
Lui murmurer ces moments heureux, ces joyeuses cavalcades
Quand ils chevauchaient sans fin des animaux fabuleux et hybrides
Licornes majestueuses ou Oliphants gracieux
L'aube s'enfuyait peu à peu, Ludo immobile regardait au loin
Des filets de vapeur s'échappaient de la rosée humide
Le soleil naissant lançait ses rayons silencieux
Dans son vaisseau l'Ami lui fit un signe de la main
Puis le réveil sonna et ce fut le matin