Elle marche le long du quai, le parapluie ouvert au-dessus de sa tête ; ses pas résonnent sur les pavés mouillés et se font échos contre les façades des bâtiments. Il pourrait être six heures du matin, le quartier semble encore endormi. Elle est seule, l’atmosphère est grise, les lampadaires éteins et pourtant une éclaircie du ciel se reflète sur le dallé. L’image est floue mais on aperçoit les alentours : les façades ocres des bâtisses sur la droite ; l’attention se glisse à la douce lumière d’une terrasse de café comme un refuge contre l’humidité froide de l’aube ; au fond à l’arrière-plan on reconnaît le dôme doré d’une église russe orthodoxe ; à gauche le canal et les façades de l’autre rive.
Il pleut, il pleut à Saint-Pétersbourg.