Enfant Amazigh, enfant de l’Atlas oublié
Ton nom est synonyme de liberté
Pourtant, nul ne peut être plus enfermé
Enfant de l’Atlas, enfant fier et négligé
Qu’as-tu fait, de quel crime es-tu accusé
Pour vivre si loin et si marginalisé ?
Contre qui contre quel pouvoir tu t’es soulevé
Pour avoir dans cet abîme si longtemps sombré ?
Ton corps si frêle si chétif, est de froid meurtri
Ton visage et tes yeux, de tristesse chipotés
Dans ton village, aux cimes enneigées,
Tu subis le vent de l’hiver, froid et glacé
Seul, chez toi tu attends dans l’obscurité
Tu penses, tu rêves d’un brin de charité
Tu guettes tous les chemins pourtant fermés
Tu le sais, mais tu es tellement désespéré
Depuis deux jours tu n’as presque rien mangé
Ton attente sera-t-elle demain compensée
Quand ton village sur la télé sera exposé
Et de tes souffrances tout le monde aura parlé
Ou comme un fait divers, seras-tu vite oublié
Pour être l’année prochaine rappelé
Par une télé véreuse et en mal d’idée
Qui ne bougerait pas un doigt pour t’aider