Si tu es un cheval épris de vie et de lumière
Perçant l'ombre fatiguée de mes paupières
Si tu cours les cheveux défaits, dans la lande sauvage
méprisant la mort et oubliant d'être sage
Rejoins-moi dans cette forme fixe
Aussi artificielle qu'éphémère
Couleur de pierre de lave et d'onyx
Oublie que je suis coincée sur cette toile légère
Alors nous pourrons tous deux enfin et pour toujours
Fuir comme des mendiants des va-nu-pieds de l'amour
Nous refuserons de dormir sous l'hypocrite lumière
Tu m'auras libérée le temps d'un sonnet
De ce que je croyais être l'amour sincère
Mais qui n'était que désir et m'a tant fait pleurer