Belle idée que d'écrire sur ce qu'inspire le temps
J'ai pourtant bien à dire mais ne sais pas comment
On extrait, on dissèque, on range et on relit
Ce qu'un' simple notion peut tirer de l'oubli
A l'âge où j'avais pour seule et vraie raison
Avant même mes études ou toute occupation
Que la couleur d'un rouge ou l'heure de la récré
Il défilait, sournois, se laissant attraper
Je ne mentirai pas aujourd'hui j'ai grandi
Je suis même arrivée à moitié de ma vie
Celui que j'ai nargué durant mes jeunes années
Court de plus en plus vite sans vouloir s'arrêter
Mais j'ai pu le feinter et c'est ainsi qu'un jour
J'ai rencontré un ange j'ai rencontré l'amour
Etoilé de paillettes il fait battre mon coeur
Et je cours et je ris et je savoure les heures
Alors que le vilain me fait un pied de nez
Je le snobe et me gausse de pouvoir lui crier
Qu'avoir peur aujourd'hui c'est bel et bien fini
Car je détiens ce souffle qui se nomme la vie
Il peut bien repasser et venir me narguer
Il est si difficile de pouvoir me voler
Les délices d'un bonheur sans cesse renouvelé
Que toi Ô temps cruel ne connaîtras jamais.