Si j’étais un ange,
Il aurait la bonté
De ton doux regard
La joliesse de ton sourire
La générosité de ton cœur
Ta modestie ineffable
Ton élégance face à la vie
Ton courage face à ta mort
Trop empressée à te draper
De ton funeste voile noir
Il aurait ce je ne sais quel supplément d’âme
Qui fait de vous une exception
Au-delà du temps, au-delà des saisons
Il incarnerait l’espoir fou
Que la mort est une renaissance
Au travers de laquelle
La vie prend tout son sens
Cet ange me prendrait
Sous ses ailes graciles
Et me susurrerait
Au creux de l’oreille :
« Rejoins-moi »
A cet instant,
Je reconnaîtrai, Jeanne
Le timbre de ta voix
Et n’aurai plus jamais peur