Une journée ordinaire
Le soleil darde ses rayons
Sur mon visage ensommeillé.
Je refuse de me lever.
Je suis seule. A quoi bon !
A dix heures, petit déjeuner
En face à face avec mon thé.
Distraite, j’écoute la radio,
Qui diffuse un programme idiot.
Quand ma toilette est terminée,
Je m’habille. Quelle corvée !
Après tout pourquoi se forcer ?
Je n’ai personne pour dîner.
Je déjeune de trois fois rien :
Un bout de fromage et du pain.
Puis, pose la vaisselle dans l’évier
En attendant de la laver.
Pour l’heure, j’allume la télé
Et regarde le feuilleton,
Que partagent plusieurs millions
De spectateurs décervelés.
C’est en début d’après-midi,
Que je retourne dans mon lit.
Rien n’est mieux, pour tuer le temps
Qu’une sieste, de quelques instants.
Dix-huit coups viennent de sonner,
A la pendule de l’entrée.
Je me jette dans l’allée,
Décidée à me dépêcher.
J’effectue quelques commissions
Et rentre vite à la maison.
Puis, ferme la porte à double tour,
En attendant la fin du jour.
La nuit arrive et avec elle,
Le silence… Je tremble de peur.
La comtoise égrène, cruelle,
Les secondes de mon malheur.
Je m’endors à minuit passée
Sur des idées, noires à souhait.
Demain sera un autre jour.
Je voudrais dormir pour toujours.
Brigitte.
***
Journée extraordinaire
mon visage à peine sorti du sommeil
du moindre rayon de soleil
s'émerveille.
courtes heures passées à t'attendre
je vole par-ci par-là et me laisse surprendre
par le temps qui, jamais, un rab de minutes ne veut me vendre.
une journée vite passée
à me préparer
pour t'honorer.
de petites minutes grapillées
pour, de khôl, me maquiller
et de rouge, préparer le baiser.
début de soirée,
dix-huit coups sonnés,
mon coeur affolé
par le bonheur qui le prend dans ses rets,
sur le pas de la porte
ton visage me transporte
dans un monde, où, toujours, je serai forte.
Marina.