Révolte
Si ce que j'ai à dire n'intéresse plus personne
je parlerai alors à Dieu qui, là-haut, est à l'écoute
les maux que j'ai en moi sont les maux de tous les hommes
et si certains le savent déjà, je sais aussi que d'autres doutent
Je veux parler de ces printemps où les oiseaux ne chantent plus
et de ces champs orphelins des fleurs qui oublient de naître
de tous ces arbres sans habits qui ont déjà tout vécu
et qui se tournent vers le ciel pour voir un miracle apparaître
Je veux parler de ces enfants qui n'ont pas appris à sourire
et qui n'ont d'autre à manger que la lecture de leur bible
ces enfants qui, l'arme aux poings, pensent construire un avenir
pour d'autres enfants qui, après eux, serviront également de cible
Je veux parler des illusions que chacun porte dans son coeur
et de ces gens qui luttent pour que d'autres puissent manger
qui risquent confort et santé en s'épuisant dans la douleur
les poings serrés, allant tout droit vers leur devoir d'humanité
Je veux parler de ce bonheur que les gens ne comprennent pas
et du sourire du nouveau-né tellement plein d'innocence
pour que demain, ensemble enfin, nous acceptions d'avoir le droit
... de tous nous tenir la main dans un seul geste de confiance
Carolina
***
Condamnée
Condamnée à errer
Sans jamais
Trouver ma place
Voilà qui je suis
Un jour, me reconnaître
A travers tes yeux
Emplis d’amour et de grâce
Voilà ce qui me retient
Mais, les années passent
Et s’écoulent inéluctablement
Sans l’ombre d’un regain
Sans l’once d’un espoir
Et, je me demande
Pourquoi courir encore,
Encore et toujours
Jusqu’à perdre haleine
Et ne plus retrouver mon souffle ?
Alors, je te le demande
A toi, l’inconnu
Quelle est cette folle envie,
Cette douce joie
Qui ensoleille
Ton gracile et délicat visage
Chaque jour que Dieu fait ?
Vanessa
***
Accroches-toi à tes rêves
démaquilles ton coeur
quand le rêve s'achève
et que le jour se lève
il n'y a plus de douleur
Accroches-toi à tes songes,
peints-les d'éternité
si tu les crois mensonges
si les doutes te rongent
laisses-les s'en aller...
Petite fille, petite tendresse
tu occupes toutes mes pensées
ta voix sans cesse me transperce
Du haut de mon petit malheur
j'ai prié tant et tant de fois
inondant mon présent de pleurs
sans regarder autour de moi
Et puis, j'ai fait ta connaissance
petite reine souffrant si fort
j'ai alors prié en silence
pour que mes mots aillent à bon port
Tu m'as émue au plus haut point
tu as déchiqueté mon âme
si, aujourd'hui, je serre les mains
c'est pour, de loin, sécher tes larmes
Envoies-moi tout tes écris
tous ces beaux textes inventés
ces poèmes relatant la vie
... qui nous ont rapprochés
Carolina
***
Goguenardise
Ignorants aux regards goguenards
Vous avez l’arrogance des imbéciles
De celle qui vous toise au premier coup d’œil
Et vous cloue au pilori
Mépris et jugement facile
Sont vos seules réponses
Mais que savez-vous de moi ?
Vous avez beau jeu
De condamner si promptement
Mais regardez-vous, bon sang !
Ayez un tant soit peu
De bienveillance à défaut d’humanité
Si votre âme sordide
Vous le permet encore !
Vanessa
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Bats-toi
Bats-toi contre les mots faciles
bats-toi pour sortir de la file
Bats-toi pour la vie que tu mènes
bats-toi pour les gens que tu aimes
Bats-toi pour marcher la tête haute
bats-toi pour oublier les autre
Bats-toi avec tes poings, avec ta rage
bats-toi avec les rêves et les doutes du voyage
Bats-toi pour parvenir au bout du chemin
bats-toi pour te réveiller demain
... vers de meilleurs lendemains
Bats-toi, oublie ceux qui suivent ton chemin
lutte avec tes larmes, avec tes défaites
oublie-moi
mène ta bataille seul
afin de mériter seul ta victoire
sans devoir la partager avec personne
sans remords
sans regretter ce que tu laisses derrière toi
sur ton passage
laisse les autres suivre leurs chemin
ne donne rien
ne partage rien
Bats-toi
cherche ta force à l'intérieur de ta rage de vaincre
à l'intérieur de ton âme
oublie ceux qui t'entourent et tu gagneras.
Mais, dis-moi, et le bonheur ... ?
Carolina
***
Stop
Pour l’amour de Dieu
Montrez une fois dans votre vie,
Un tant soi peu de sincérité et d’honnêteté
Arrêtez toutes vos simagrées
Qui ne trompent personne
Je n’ai que faire de vos bonnes paroles
Elles reflètent votre mauvaise foi,
De vos sempiternelles dérobades
Tant d’énergie et d’espoirs déployés
M’ont usée jusqu’à la moelle
J’exècre cette mascarade
Qui me fait vomir
Je ne vous demande
Qu’une seule chose
Restons-en là !
Vanessa