La France n´était qu´à quelques kilomètres des Pyrénées, et qui puis est, une des grand-mères avec son fils y habitait déjà.
Au petit matin en février 1963 .Ils on quitté l´Espagne pour la France.
Faute de trouver du travail sur place, ils on dû partir comme d´autres.
Faire des choix car faire vivre une famille de 5 cela leur était difficile. Ils étaient jeunes la vie leur appartenait, partir était pour eux le seul moyen. Pourtant d´autres y sont restés dans les villages, les villes, communes d´à coté.
« Je suis venue, nous sommes venus dans ce pays sur la pointe du coeur forcés, un peu volontairement, par besoin.
Je suis venue, nous sommes venus pour gagner notre vie, gagner notre futur et celui de nos enfants.
L´avenir de nos ans déjà fatigués, gagner un postérité qui ne nous ferait pas honte ».
Notre voyage avec une deux valises, où on mit quelques vêtements de laine , des photos, une casserole, quelques olives, des éclats de foudre,la rage de partir, mais aussi une espérance - grosse comme notre mémoire, un peu aveugle et sourde.
Nous sommes arrivés avec un chant dans la tête, un chant retenu, et déjà la nostalgie et les écailles ternies.
« Dure la fêlure, vivre la tête enfuie dans le corps. Survivre entre l´usine et les morceaux de rêves, notre nourriture, et notre demeure.
Comptant les jours du retour au pays pour les vacances ; aller se ressourcer ; pour ne pas oublier.
Lorsque j´essayai de parler à l´école, ou dans les magasins pour traduire aux parents on me regardait avec curiosité, et moqueries. J´en chaînais une succession de charabia. Je me trouvais stupide et je ne pouvais pas blâmer les autres de le penser.
Pour nous obliger à nous intégrer plus rapidement, papa nous demanda de parler le Français même à la maison, de sorte que nous avons au bout de trois mois commencer à comprendre quelques mots. Et comme il nous disait qu´il n´était plus question de repartir c´était le seul moyen de nous faire accepter par les Français.