C’est vrai qu’elle avait un petit grain,
Mais lui aussi avait ses torts,
Se montrant parfois gris si ce n’est noir.
Alors à qui en vouloir ?
Bref ils ne s’aimaient plus,
Ne pouvaient plus se voir,
Et ils se séparèrent
Au regret de chacun.
Leurs partenaires dès lors, n’eurent plus goût à rien.
Rien n’allait plus sans l’un,
Tout allait mal sans l’autre.
Un succulent repas devient médicament
Car l’un n’était pas là,
Le plus raffiné des dîners
Sans l’autre parût fadasse !
Il fallait réagir, surtout les réunir
Et en finir enfin, que le malaise passe !
Il y eut concertation jusqu’au fond du frigo
Et il fût décidé de mélanger les pots,
La fille de la maison qui avait tout compris,
Prit la salière d’une main, de l’autre le poivrier,
Et agitant bien fort sel et poivre fâchés
Les renversa ensemble dans un beau sucrier.
Là, les petits grains de l’un contre les gros de l’autre
Virent la vie en rose et régalèrent les autres ! !