Refaite des pieds à la tête
Elle se croit belle
Manucurée jusqu’à l’infime
Bout de tous ses ongles
Liftée, tendue, artificielle
Son sourire de commande
Ressemble à une grimace
Toujours débordée bien qu’oisive
Elle a à son service
Une armée de domestiques
Riche jusqu’à l’indécence
Elle étale son inconsistance
Et toutes ses dorures
Quand elle vous sert un verre
Elle vous indique
Le prix de la bouteille
Elle s’habille de marques
Mais semble un sac informe
Dans ce qui boudine
Une enveloppe trop grande
Pour une petite âme
Fière de sa progéniture
Elle la pourrit jusqu’aux rognures
Elle traite ses servantes
Comme des sous-femmes
Mais ce sont elles
Qui la surpassent
En accueil de l’autre.