EAU (Marrée haute et fin de série)
Ce fut le dernier cataclysme
Qui repeint ce village sanguinolent.
La mer dévastant cet isthme
Laissa flotter un parfum amer et lent
Ce fut l’alerte de l’évacuation
Face aux menaces atmosphériques
Et à l’annonce de grosses perturbations,
Faisant craindre un bilan catastrophique
Ils crièrent désespérément : « Terre ! Terre ! »,
Agitèrent les bras au vent en paraphes…
La brise balaya leurs espoirs éphémères
Les berçant dans le roulis de la mer, en épitaphe.
« Mon dieu ! Comme tu as les pieds sales ! » S’écrie sa mer en regardant par en dessous.
« Où as-tu encore été traîner ?
- Excusez-moi oh mon ondoyante. J’aurais peut-être dû vous le demander. Je suis allez faire un tour sur la banquise car on y signalait de curieux petits personnages. Au début je ne pensais pas que cela puisse être aussi important, et j’aurais dû y réfléchir, je l’avoue. C’est donc en méprisant les dangers que représente à chaque fois mon apparition que je suis partie superviser le cheptel humain que l’on m’avait signalé. Enfin, voilà. Tous ces efforts pour constater que j’étais la victime d’un simple canular de ma sœurette Bourrasque, d’autant qu’il m’avait bien semblé n’avoir laissé aucun survivant lors de mon dernier passage
- Ça va pour cette fois ma Déferlante mais, je te l’ai déjà dit, ne t’approche pas des hommes. A chaque fois, tu ramènes des tas de saletés à la maison et il faudra encore te filtrer.
- Promis. Pour ne plus faire de vague, je me contenterais de surfer sur le Net. »
C'est dans l'embrun, improvisée,
Armée d'une voix vive et tonnante,
Saisie d'une étrange envolée,
Que ma sirène m'enchante...
et PLOUF !!!