L’agonie est longue mais ne se reflète pas, elle se liquéfie à travers son visage, se jouant des couleurs de vie, comme la pluie fine, du soleil.
La nécrose prend quartier et se creuse un chemin entre les yeux voilés et le bas des reins.
Sur la fenêtre ouverte se peint une toile opale pigmentée de strass ternes. C’est une nuit frigide où rien ne s’épand, ne remue, ne suinte.
L’attente du levant s’étire sur le revers de l’âme qui rejette la matière.
Le crépitement des grillons s’active pour meubler le vide, le début d’absence où le terme n’est que le commencement.
La main glisse le long du corps, à la recherche d’une fusion improbable entre le néant et l’espoir.
Le souffle s’accouple à l’air pour enfanter la douleur. Les poumons se soulèvent mais ne s’emplissent que de nuisances lacrymales.
Le feu, brasier de soupirs rauques, veille intimement à envoyer ses vives escarbilles le long du rachis écorché.
Une fulgurante étreinte se love au bas du ventre et trouve jouissance dans les râles étouffés par le masque de survie.
Il en était soldat, mais le feu a gagné la partie et continue de jouer avec la garrigue environnante.