Coquelicot, tu prends racine
Dans les terrains vagues et les blés
Ta corolle pourpre, divine
Recouvre un large cœur foncé
Lorsqu’Eole plaque ta robe rouge
Sur ta tige aux poils rudes et blancs
Tu ne cèdes pas, même si tu bouges
Sous les terribles assauts du vent
De la famille des pavots
Tu es la fille la plus sage
Adorée de tous les marmots
Qui te cueillent, jolie fleur sauvage
Toi qui égaies de tes couleurs
Rouge et noir à l’or mêlées
Les champs qui reflètent le labeur
Des paysans de nos contrées
Tu as bien mérité l’hommage
De la vieille femme, un peu têtue
Que je suis et qui, à son âge
Apprécie toutes tes vertus