A force de matraquages et d’acharnement médiatiques sur les frasques et dérapages de Mademoiselle Spears, je me éveillée en me disant : « Et pourquoi pas moi ! ».
Electrisée par ma nouvelle idée, je me suis présentée de bon matin chez mon coiffeur favori. Et de répondre tout de go à sa question : « Que souhaites-tu aujourd’hui, Vanessa ? », comme Britney, lui dis-je, la boule à zéro !
A son air ahuri, à ses yeux ronds comme des billes, à sa bouche qui ne cessait de s’ouvrir large cratère d’un volcan éteint, je crois pouvoir dire que j’ai interloqué mon cher coiffeur. Lui qui n’a jamais coupé guère plus que quelques centimètres de mes longs cheveux bouclés, il n’en a pas cru ses oreilles.
En bon professionnel, il a repris ses esprits et m’a proposé gentiment d’y aller étape par étape. A mon tour d’être un brin décontenancée voire déçue d’être frustrée de mon idée, vouloir ressembler à la célèbre et pathétique Britney. Pourquoi pas moi ? N’avais-je pas droit à mon pétage de plomb, à mon lâché de rampe dans les règles de l’art ? Pourquoi ce satané coiffeur, ce traître, ne me permettait-il pas d’étaler mon mal être à la face du monde ? Brit ne l’a-t-elle pas fait ? Bon d’accord, je ne suis pas aux Etats-Unis ici et je ne m’appelle pas Mademoiselle Spears ! Mais bon, … Que d’injustice, ne trouvez-vous pas !? Moi qui voulais tellement être une autre. Ne plus me reconnaître dans le reflet de mon miroir. Quelques coups de ciseaux et faire disparaître celle que j’avais été, celle que je suis. Avoir le sentiment, rien qu’un instant, d’échapper à la vie qui vous emprisonne. Au temps qui vous poursuit seconde après seconde. Oui, je voulais tout cela. Etait-ce trop demander ? Pourquoi me le refuser ?
Docilement, j’ai relevé la tête et dépitée lui ai répondu : « Vas-y, je te fais confiance ». Aujourd’hui, je ne ressemble pas à Britney mais j’ai loin d’en avoir fini avec la vie …