Bonjour,
Voici les deux propositions du mois de mars :
Proposition 250 – Et si nous portions un toast ?
Le saviez-vous ? L’expression remonte une coutume aux XVII-XVIIIe siècles : en Ancien Français, le mot « toste » se rapportait à une tranche de pain grillée plongée dans du vin que l'on buvait au moment de célébrer quelqu'un. Il s'agissait surtout de boire à la santé d'une femme.
Dans cette 250ème proposition, je vous donne l’occasion de rendre un hommage (au fils que vous n’avez pas eu, à la mère qui vous a abandonné, à la vie qui n’a pas été celle que vous souhaitiez, à la 250ème proposition ! Etc…). L’idée serait d’aller au-delà des classiques (celle de la mariée par exemple), et de porter un toast original.
Je vous laisse réfléchir…
Proposition 251- L’arbre à poèmes
A la manière du poète écrivain Abdellatif Laâbi, il vous est demandé de dresser dans une liste, un inventaire de vos projets, vos désirs les plus fous ou les plus étranges, le regard que vous portez sur le monde autour de vous. Comme lui, faites appel à votre fantaisie mais aussi à vos blessures, à vos regrets, etc…
Pour que vous cerniez mieux la proposition, voici un extrait de ses œuvres et en dessous, un article au sujet de ce poète écrivain :
L’arbre à poèmes
Extrait
RÊVES
Dans mon réduit
je me suis amusé à ranger
mes idées
à faire le tri dans mes rêves
En voici quelques-uns
que j’ai d’abord hésité à garder :
Jouer à la roulette en compagnie de Dostoïevski
Aimer sans que le désir y soit pour quelque chose
Me réveiller un jour parlant toutes les langues du monde
Avoir des ailes, pas pour voler, juste comme parure
Voir G. W. Bush traduit devant un tribunal international de justice
Libérer les arbres de leur immobilité
Écrire un premier livre
Acquérir une toque d’invisibilité
Faire une apparition au mariage de mon arrière-arrière-petite-fille ou petit-fils
Découvrir la source du mal
Jouer à la perfection de la cithare
Rester assis seul dans le désert sept jours et sept nuits durant
Boire, ce qui s’appelle boire, sans fumer
Serrer la main de Nazim Hikmet
Pêcher à la ligne les poèmes des peuples disparus (….)
Extraire les balles qui ont troué le corps de Che Guevara, refermer ses blessures, lui caresser le front et lui murmurer en toute confiance : Lève-toi et marche !
Persuader Sisyphe qu’il a été victime d’une erreur judiciaire
Faire aboyer le mot chien (…)
Article paru dans à propos de Abdellatif Laâbi (site La Poéthèque) :
« La poésie de Laâbi est incarnée, vibrante de toutes les passions humaines, elle va droit à l’essentiel, n’a peur de rien, se joue des modes esthétiques, du poétiquement correct, elle témoigne avec simplicité de ce qui est complexe, elle explore sans répit la condition humaine, entre misère et grandeur pascaliennes, et souffle sur nos capacités de résistance comme sur des braises ».
De quoi vous inspirer…
Bonne écriture à tous !
Nanou