Le cri aigu de la sitelle alerta le petit peuple des passereaux : charbonnières, mésanges bleues, huppées, nonnettes, pipits et chardonnerets affluèrent en vols légers vers le grand chêne vert dominant la maison : "Ils sont là ! Ils arrivent !"
Et en effet la voiture s'engageait au bas du chemin : ils arrivaient !
Tendus. Anxieux.
Retrouveraient-ils la maison, fidèle à leur souvenir, comme ils l'avaient quittée, trois mois plus tôt ?
Ou seraient-ils à jamais perdus, déracinés, condamnés à errer pour l'éternité dans les cercles sans fin de la perdition ?
La voilà. La maison.
L'intense pépiement des oiseaux familiers.
Devant la porte, un superbe solanum enrubanné les attendait. A ses pieds, un smiley radieux sur papier glacé, et ces quatre mots, en énormes caractères : "BON RETOUR CHEZ VOUS !"
Merci les amis.
Bonjour les oiseaux.
Bonjour la maison.
Bonjour la vie.
Carpe diem !