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Lors d’un voyage en Afghanistan en soixante-dix-sept, je fis l’achat d’un Pakol, ce béret en laine de chameau ou mouton si fièrement porté par le commandant Massoud lors de son combat contre les Soviétiques et les Talibans.

À l’époque je le trouvais bien agréable à porter et surtout plus original que le béret franchouillard ou la casquette parisienne, j’étais loin d’imaginer que ce couvre-chef était le digne descendant d’un chapeau que portaient les Macédoniens quatre siècles avant J.C et qu’il deviendrait populaire dans les années 2000.

 

Je ne sais pas pourquoi, en ce jour du 9 septembre 2017, je me suis mis à penser à ce galurin, après une courte recherche dans ma garde-robe, rassuré et ému, je constatais qu’il était toujours là.

Pourtant je ne le porte plus depuis bien longtemps, malgré les multiples déménagements depuis son acquisition, je n’ai jamais pu me résoudre à m’en séparer, pourquoi ? Je ne saurais le dire exactement.

Peut-être représente-t-il pour moi le vestige d’un voyage d’une vie ?

J’ai l’impression à chaque fois que je le retrouve que c’était hier et que je pourrais refaire ce voyage avec lui, je revois les lieux, les visages, je ressens l’ambiance du moment mais beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis ce temps-là.

 

Nostalgique, j’ai fait une petite recherche ce soir et qu’elle ne fut pas ma surprise de découvrir qu’aujourd’hui était le seizième anniversaire de la mort de Massoud et que son année de naissance est la même que la mienne à quelques semaines près, qu’il a résidé à Hérat, ville que j’ai eu le plaisir de visiter longuement.

Étrange coïncidence, n’est-ce pas, j’ai peut-être croisé sans le savoir le Che Guevara du peuple Afghan.

Sa mort, le 9 septembre 2001, bouleversa le monde occidental, parce qu’il représentait la révolution, la liberté, la résistance et la résilience, son sourire, son charisme reste toujours gravé dans la mémoire collective Afghane. Je ne suis pas Afghan, mais j’ai aimé ce pays et ne suis pas insensible à leur souffrance.

 

Pourquoi ai-je pensé, aujourd’hui, à ce chapeau ? Allez savoir ? Ce que je sais, c’est que je ne suis pas prêt à m’en séparer.

Tag(s) : #Textes des auteurs
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