Bonjour à tous, heureuse de vous retrouver après cette pause estivale !
L’été s’achève. C’est l’occasion de faire un tour dans sa penderie pour faire un peu de tri avant l’automne. L’idée de cette 150ème proposition est que vous choisissiez un vêtement parmi tous les autres. Sentez-le, ressentez-le, rapprochez-vous de lui, racontez-le. Essayez de vous écarter de la description « concrète » du tissu, mais évoquez plutôt ce qu’il suggère comme sensation, l’image qu’il renvoie, la charge émotionnelle que vous ressentez en le retrouvant au fond de l’armoire, les lieux sur lesquels il vous a promené, écoutez ce qu’il vous raconte… Du vieux tee-shirt que l’on croit insignifiant mais que l’on ne peut se résoudre à jeter, à la très élégante robe rouge que vous n’avez portée qu’à une seule occasion, je suis certaine que vous trouverez de quoi construire un texte tout en sensualité.
Pour vous aider, je vous suggère la lecture de « Dressing » Jane Sautière, aux Editions Verticales. Ce livre évoque la mémoire des penderies et des vêtements qui les peuplent. Il n’y est pas question de mode mais de souvenirs de vêtements fragmentaires et épars, futiles et essentiels, avec ces habits qui semblent être les cailloux blancs de la mémoire.
« Habits, habiter, habitus, être là, vivre ici. Et avoir un manteau. Je crois les avoir tous en mémoire, sans doute parce que leur achat était un geste lourd en mémoire, sans doute parce que leur achat était un geste lourd dans mon enfance. Un investissement "immobilier", non seulement du fait de son prix élevé, mais parce que le manteau est bien une sorte de maison, un enclos, une hutte contre les froids de nos hivers, mais qui permet de sortir, d'être dehors, de devenir une passante. Le manteau me rend passante dans les rues froides de la ville » - Jane Sautière, Dressing, Editions Verticales.
Bonne écriture !
Nanou
Autres extraits là