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-  Prends garde, ta lanterne ne te protégera pas indéfiniment, ce n’est qu’une illusion de penser que les êtres vivants peuvent être emprisonnés dans une boîte, dit l’un.

-  Nous reconnaissons qu’il faut du courage pour s’élever au-dessus de la condition humaine afin de porter un regard nouveau sur ce monde en décrépitude, dit le second.

-  À ta place je descendrais tout de go par cette échelle avant que la lune ne se lève, ce n’est pas nous qui porterons le chapeau de ta propre déchéance, tu es loin d’avoir les ailes d’un oiseau pour rejoindre le sol, dit un troisième.

-  De grâce, lâche cet appareil avant que ton ballon ne t’entraîne en terres inconnues, dit le dernier.

 

Les ignares, ils ne comprenaient rien, il était hors de question de rater une pareille occasion et pour cause, ils ne pouvaient voir ce que j’avais le bonheur de voir.

 

Elle était là, devant moi, insouciante, sa fenêtre grande ouverte et se pavanait devant son miroir.

Belle comme un tableau de Johannes Vermeer, gracieuse, dotée d’une poitrine généreuse, je la considérais avec une telle admiration que cela devait se voir sur mon visage et se remarquer ailleurs.

 

Cette aventurière était comme un éclair dans la nuit, sa silhouette, aux formes voluptueuses, transparaissait au travers d’un tissu diaphane et j’étais pareil à un papillon attiré par la lumière avec le sentiment que si elle l’avait voulu, j’aurais pu l’assurer des prodiges que mon imagination fertile produisait.

 

Mais, toute bonne chose ayant une fin, ayant reçu récemment des instructions secrètes, je ne devais lâcher la proie pour l’ombre, notre sort en dépendait et cette apparition, si admirable soit elle, ne devait en aucun cas me dévier de ma trajectoire.

Je pris une photo, comme souvenir de guerre, la reverrais-je un jour ? Je ne connaissais pas son nom.

 

Avant que la folie ne s’empare de mon esprit tourmenté, je tirais sur la corde et laissais le ballon s’éloigner, à regret, de cette créature céleste, il me fallait, à regret, rejoindre le monde des humains et leur triste combat.

Tag(s) : #Textes des auteurs
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