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Ici et maintenant, je décide par moi-même et pour moi-même et pour nous tous, d'enterrer la hache de guerre. Je veux, j'exige et je tiens à ce qu'à partir de ce jour, soit en ce 6 octobre 2015, à 18 heures et deux et quelques secondes, toutes barrières de toutes sortes soient détruites, levées, ouvertes et anéanties, à jamais, et ce pour toujours.

Il y a vingt ans de cela. Nous sommes en effet le 7 octobre 2035 à 23 heures trente-cinq. La nuit est déjà presque à mes pieds. La lune ronde est à son apogée. Et tout autour s’éclaire d'un air de mystère. Une brume épaisse s’avance entre les gisants grisâtres. Et je déterre le petit coffret métallique tout rouillé que j’avais enfoui… Mes mains tremblent. Ma respiration s’accélère. À l’intérieur un vieux papier roulé en forme de parchemin. J’y reconnais un texte de mon cru écrit à l’encre de Chine…

Simple cancre ou érudit.

Un brin de mystère

Mine de rien un air

De philosophe névrosé

À l'aise ne vous plaise

En vers et contre tous

Ensemble en prose

Poète qui s'apprend

Comment dire autrement

Les mêmes boniments

De ces profs verts

J'en redemande autant

Qu'une histoire d'enfant

Qu'une histoire où demain

Fini toujours bien...

L'étudiant que je suis

Simple cancre ou érudit

S'impose et ose une rose

Un soir de lune d'argent

Au grimoire des armoires

Étagères transformées

En rangées de livres

Ouverts sur la vie

Sur le vert aussi...

Paradis perdus

Jardins d'enfances

Des couleurs océanes

Des espèces disparues

Des bêtas d'humanoïdes

Gros dinosaures sans voix

Profs sans rapport

Aux élèves en cavale

Aux envois des réponses

Sans boîtes de réception

Poste et timbres oblitérés

Des citadins en alertes

Sur le front des perrons

Quêtant du courrier

Livré à la maison

Sans rapport à la question...

Lettres courtisanes

Comme les esthètes

Ou encore ma foi

Les vestales d'autrefois

Au temps jadis de l'oubli

Des sons en soi égotiques

Au doigt du diapason

De la maîtresse diligente

D'enseigner aux avides

De tout connaître

Avant de disparaître...

Raynald 6 octobre 2015.

Un point final. Un point c'est tout. Point d'exclamation ! Que l'on enterre ici quoi que ce soit. Où, qui, quoi, comment, pourquoi ? Et vu qu'il faut commencer par un point de vue quelconque. Un regard jeté de biais ferait ici notre affaire. Un regard neuf sur du vieux gagné. Un point de vue différent du mien ferait bien l’affaire.

Point à la ligne à la pêche rêche la corde à linge de la gueule de bois que l'on boit et le haut du pavé sur lequel l'on glisse et qu'on lisse comme de la tire Ste-Catherine à la peau lisse que l'on hisse en haut de mat comme drapeau lors du glas du mis en terre et abandonné sur le gisant de goudron et tous les boulons que l'on visse vice versa pour les vices sur lesquels l'on glisse comme peau de banane ou peau de chagrin en soi en vers en prose la rose et contre tous je retourne le sujet dit en ce qui nous concerne le cadavre enseveli il y a belle lurette au jardin d'éden en friche en haut des jardins suspendus de Nabuchodonosor… Sorte d'herbivore qui mange la racine des pissenlits par les vers du nez sans ses doubles foyers mous à jeter après usage et les verres à café biodégradables en styromousse recyclée #1 au temple de la renommée des empreintes écologiques du siècle dernier.

J'ai donc enterré ici les restes de ma pensée d’antan dans la terre de ce tertre centenaire où repose en compost les restes végétaux des légumes bios du cimetière communal des rejets verts participés et anticipés au participe passé et au futur postérieur des futurologues cliniciens de nos politiques à venir de la gestion des sols vitaminés et contaminés aux rejets des billes noires parmi les blanches sans histoires anciennes.

Comment dire ! Ce que j’y ai enterré ici est comme un carnet de notes passées où tout y est jeté pêle-mêle et pourtant très intéressantes, selon l'humeur, l'heure et le jour de son dit émetteur. Ce que j’enterre encore de nos jours compté d’une façon aléatoire et temporaire est ce goût du désir d'écrire qui m’habite depuis toujours, que j’ai encore afin que je le retrouve les jours où je crois le perdre. Cela devient pour moi une autre avenue ouverte me permettant de jeter des ponts entre des rives alors que mes pensées voguent à la dérive... entre-le ici et maintenant et l'eau de là des berges de nos vies tumultueuses et fameuses. Bien évidemment j’exagère un peu. Serait-ce le point final à ce délire si… comment dire ? Exubérant ! Peut-être que oui, peut-être que non !

Tag(s) : #Textes des auteurs
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