A l’intérieur de cette page blanche,
L’encre dégueule à grandes eaux
Derrière un rideau d’écume
Son profond désarroi.
Des épluchures de mots
Que l’on disperse çà et là,
Des discordances, comme des plaies
Rafistolées au sparadrap,
Implorent une plume désemparée
De s’épanouir sous ce liquide visqueux
Comme le pétale d’une tulipe noire.
Mais ce soir, les paupières lourdes
Je m’en vais tricoter d’autres vers
Imbibés d’azur et de ciel bleu
Et cueillir d’autres graines vertueuses
Dans un pays nu, hérissé de vers libres.