J’en ai vu, des vertes et des pas mûres,
Puis d’autres, de toutes les couleurs, et parfois même, à nu
J’en ai vu, des moins belles, des moins dures,
J’en ai vu des choses et vous m’en voyez tout ému.
Mais je ne l’ai pas vu venir,
Tu sais, le temps qui passe,
Je n’ai pas vu les rides dans la glace
Pas plus que je ne me suis vu vieillir
J’en ai vu et parcouru, des paysages,
Des vallées et des petits coins perdus
Sans pour autant y voir l’outrage
Des saisons sur mon corps courbatu
A peine tu as vu le jour, oui déjà, à peine né
Que tu as disparu de mon sillage, puis de ma vue
Et mon dos, se courber sous le poids des années
Non, ça je ne l’ai pas vu non plus
Je ne l’ai pas vu venir,
Tu sais, le temps qui passe,
Je n’ai pas vu les rides dans la glace
Pas plus que je ne me suis vu vieillir
A ce que je vois, à ce que j’ai vu,
J’en ai presque oublié que je partirai un jour
Dans ton regard, je ne me vois même plus.
Ai-je perdu la vue ? Aujourd’hui j’y vois à peine mon amour
Je n’ai pas vu le mal qui rongeait mon corps
Je n’ai jamais vraiment vu les choses comme il faut
J’ai toujours vu la vie du bon côté, ai-je eu tort ?
La vie en rose, c’est quand même mieux à voir, c’est même trop beau…
Non je ne l’ai pas vu venir,
Tu sais, le temps qui passe,
Je n’ai pas vu les rides dans la glace
Pas plus que je ne me suis vu vieillir
Je n’ai pas eu le temps de le voir venir
A perte de vue j’ai vécu sans me retourner
J’aurais encore voulu voir tant de choses survenir
Aujourd’hui j’y vois clair, mon heure arrivée.