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Le ciel effleure les cimes de la forêt

Esquissant de temps en temps quelques rais dorés

Prêts à inonder la campagne de passion

Et à nourrir les racines d’exaltation.

 

Non loin de là...

 

Une femme jeune, au bord de l’eau accroupie

Tenant en son sein un nouveau-né endormi

Verse quelques larmes pourpres et étouffées

Sous le regard peiné des bois de la forêt.

 

Témoins fortuits d’une existence suspendue

Au gré du vent et de ses furies impromptues

Les arbres courbent leurs troncs pour se prosterner

Devant ce corps chétif par la vie rejeté.

 

Elle,

 

Ne veut croire que ce petit corps assoupi,

Les membres désossés, le regard assombri,

La bouche entrouverte sur sa poitrine nue

Se soit déjà enfui vers les cimes touffues.

 

Le ciel effleure les cimes de la forêt,

Se laissant envahir de poussières dorées

Remontant des entrailles d’une courte vie

Qui se refléteront à jamais dans la nuit.

 

Plus tard,

 

Son regard ne se détachera jamais plus

Au coucher du soleil, sous les arbres abattus

De cette étoile d’amour dans la nuit fardée

Suspendue en son cœur comme un profond secret.

Tag(s) : #Textes des auteurs
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