Mais nom d'une méduse en string rayé ! Que cela est intéressant.
Alors que j'écoutais passionnément le discours de mon cher professeur de chimie dit « Mr. Anderson » relatant avec grand intérêt et désireux d'intéresser les élèves, la façon de lire les étiquettes des produits ménagé. A savoir, qu'il faut tout lire en entier ! Ne pas inhaler, ne pas avaler, ... Toutes ses choses vitales à savoir pour diminuer notre grande stupidité ! Qui l'aurait crut ? Je suis sûr que si il ne me l'avait pas dit, j'aurais tout de suite avalé ce produit à la couleur douteuse et à l'odeur nauséabonde... C'est qu'il ne nous prendrait pas pour des idiots cette triple buse ?
Cela ne me tracassera pas ! Cet animal primitif n'a rien à m'apprendre ! Tsss ! Non mais !
D'un clin d'oeil d'une discrétion inouïe, je fais signe à mes deux camarades et compatriotes féminines se battant pour le droit à l'esprit créatif, que le début de notre « perturbation du cours de chimie made in têtes de brocolis » va bientôt pouvoir commencer.
Que je vous résume la situation. En phase une, Lolli va nous interpréter, de ses douces cordes vocales, « Les lacs du Connemara ».
Merci Michel Sardou !
« Terre brûlée au vent, des landes de pierreeee ». Têtes intriguées des élèves qui se retournent vers elle. « Autour des lacs, c'est pour les vivants » certains élèves se mettent à chanter avec elle. Inutile de vous préciser que, bien évidemment, le professeur n'a pas suivit la subtilité de la chanson et qu'il regarde de ses yeux crapoteux (dit de crapaud) cet élève, étrange spécimen pour un professeur venant du Proxima du Centaure (Forcément, il faut quatre ans pour y aller, quatre ans pour revenir. Ca lui donne déjà un sacré bout de retard sur notre intelligence déjà si développée d'avance !) Dans un roulement de tambour à en perdre la tête, toute la classe est à présent debout « Un peu d'enfer, le Connemaraaaaaa !!! »
C'est qu'on pourrait former un méga groupe, top tendance. La gloire assurée, c'est moi qui vous le dis !
Ça semble juste coincé au niveau de notre animal en voie de crise de colère, version rouge vif (plus vif que ça, tu meurssss !)
- Qui est à l'origine de tout ce bruit ! hurle-t-il.
Quand je vous dis qu'il doit être en retard de plusieurs années sur nous ! Evidemment, comme il ne s'y attendait pas, personne ne répond.
On est pas des balances, m'sieur ! Surtout que je n'ai pas l'habitude de dénoncer mes amies et encore moins moi-même et surtout pas le restant de la classe (vu notre clou final spectaculaire, on ne peut pas douter un seul instant, que toutes les cordes vocales des élèves n'étaient pas branchée sur le mode Connemaraaaaa).
Déconfit, ruisselant, s'échappant même le début d'un ruisseau le long de son front dégarni, monsieur Anderson ne plaisante plus. Pas de quartier. Il a sortit ses produits ménagers ! D'un geste effrayé, tous les élèves reculent leur chaise le plus loin possible de cet homme armé. Cri de terreur, appel au secours, certains criant même après leur mère, c'est vous dire la panique !
On s'enfuirait même par les fenêtres si elles ne se trouvaient pas cinquante centimètres du sol !
Non mais sans blague ! Alors d'un geste d'une synchronisité rarement vue, nous sortons nos bouteilles d'eau, enlevons le capuchon et, d'un geste ample nous larguons toutes cette quantité d'un demi litre d'eau par élève (le mien étant composé d'un subtil mélange d'eau javel pour les couleurs) sur notre brave adversaire. Dignement battu certes, même si son temps de réaction fut telle qu'il a à peine ouvert sa bouteille d'acide nitrite.
Nous, en tant que braves et bons élèves, nous le laissons savourer sa défaite en nous enfuyant, sacs à la main, le long des couloirs de notre bel établissement , savourant notre dernier jour de l'année !