P6 Vanessa - Clopin-Clopant

Clopin-clopant, je musardais, la tête dans les étoiles, un sourire naïf sur les lèvres. Je jouissais de la vie en toute ingénuité. L’existence était douce et m’avait épargné les tourments destructeurs d’une obscure destinée. Je crois pouvoir dire que mon étoile me souriait. C’est ainsi que je baguenaudais le cœur léger, assurée que ce bonheur durerait toute la vie. Il ne faisait aucun doute qu’un beau prince charmant me cueillerait sur son beau destrier blanc. J’avais foi en ma destinée, j’avais faim d’amour. Je me languissais de toi.

Et puis un jour, je t'ai rencontré. Je ne me suis pas méfiée. Je t’ai trouvé charmant et ne m’en suis pas cachée. Tes belles paroles ensorceleuses m’ont donné le coup de grâce. Je n’y ai vu que le feu d’un amour véritable et sincère. Comme je me berçais d’illusions ! Le mal était fait. Il s’insinuait dans tous les recoins de ma peau. J’étais prise dans les affres de l’amour. Le feu brûlait en moi et les flammes de mon amour me dévoraient inexorablement.

Pourquoi es-tu parti, mon amour ? N’ai-je été que le parfum d’un été ? Un jouet entre tes mains expertes ? Pourquoi m’infliger tant de souffrances ? Je t’aime tant ! Je peux tout te donner. Je suis là. Je suis à toi. Prends-moi et fais de moi ce que tu voudras mais aime-moi, je t’en supplie !

Vois ce que je suis devenue ! Je me fais honte. Je t’en conjure, ne me laisse pas aux portes de l’Enfer !