Dans la mémoire morte de mes souvenirs
Dérive le mirage de cet ancien navire
Qui s'éloigne à présent, insondable mensonge
Perdu à l'horizon, plus fragile qu'un songe
Dans le sable mouillé de mes incertitudes
S'enfoncent les empreintes de nos deux solitudes
Que l'homme de mes rêves à qui j'ai pu dire oui
Remplit tout doucement du sel de notre vie
L'océan de son âme m'emporte dans ses lames
Me roulant sur la grève au rythme du ressac
Comme la vague du temps qui meurt et se fracasse
Il creuse de ses yeux le sillon de mes larmes
Regarde ces fossiles, blancs comme des "je t'aime"
Je t'en ramasserai, collier de ma tendresse
Que je déposerai au cou de ta tristesse...