Bonjour à tous,
Dans « Les nourritures terrestres », André Gide a chanté tous les plaisirs de la vie, et parmi eux, ceux qu’apportent les livres :
Il y a des livres qu'on lit, assis sur une petite planchette,
Devant un pupitre d'écolier
Il y a des livres qu'on lit en marche
(et c'est aussi à cause de leur format):
Tels sont pour les forêts, tels pour d'autres campagnes...
Il y en a que je lus en diligence,
D'autres, couchés au fond des greniers à foin...
Il y en a que l'on saurait admettre
que dans les bibliothèques privées.
Il y en a qui ont reçût les éloges
De beaucoup de critiques autorisés
Il y en a où il n'est question que d'apiculture
et que certains trouvent un peu spéciaux;
D'autres où il est tellement question de la nature
qu'après ce n'est plus la peine de se promener...
Il y en a qui sèment la haine
et qui récoltent ce qu'ils ont semé
Il y en a qu'on chérit comme des frères
plus purs et qui ont vécu mieux que nous.
Il y en a dans d'extraordinaires écritures
Et qu'on ne comprend pas, même quand on les a beaucoup étudiés.
Il y en a qui valent pas quatre sous
D'autres qui valent des prix considérables.
Il y en a qui parlent de rois et de reines,
et d'autres, de très pauvre gens.
Il y en a dont les paroles sont plus douces
que le bruit des feuilles à midi...
A la manière d’André Gide, le but de cette proposition est d’écrire un poème en prose, sur ce que vous considérez être comme un plaisir de la vie. Décortiquez-le, ajoutez un peu de sensibilité, laissez-vous aller au désir et à l’éveil des sens, parsemez le tout d’une pointe de poésie, et foncez !
Bonne rentrée, bonne écriture à tous.
Nanou