Partir et ne plus jamais revenir, m’élancer tel un marathonien, à travers toute la ville, et chevaucher mon vélo intersidéral
Emporter avec moi quelques médicaments euphorisants, avec comme seule envie : m’envoler comme E.T vers la Voie Lactée ….
Arrivée à l’orée de cette merveilleuse galaxie, y accoler ma plus belle échelle d’argent, et grimper haut, très haut dans le ciel …
Etablir ma maison à flanc de nuage, celui en forme de brouette… Ainsi, je pourrais me reposer dans ce champ de coton à mon gré , sans autorisation préalable
Contempler la Grande casserole, lui effleurer le manche du bout des doigts, pour la rapprocher de la petite pour qu’enfin elles ne se sentent plus seules
Appeler la pluie au chant de ma cornemuse, plonger dans un rayon de lumière diaphane de manière à purifier mon corps et mon esprit
Laisser Zéphyr emporter avec lui mes bulles de savon nébuleuses, rependant, sur notre Terre, un bien-être universel
Me nourrir jour après jour en mordant dans le croissant au chocolat de la lune laissant place à la nuit parsemée de petits diamants brillants
Semer de poudre d’étoile le monde et écouter le silence des horloges, suspendant le temps l’espace de quelques secondes
Figer ce moment sur papier glacé, et fixer, d’un coup de marteau ce cliché à la porte des cumulus éloignant ainsi tout type de dépression
Enfin et surtout délaisser mon téléphone pour savourer pleinement cet instant suspendu… qui n’existe pas