Proposition 193 – Au bal masqué
C’est de la bouche que sortent les sons, la parole, le verbe. Elle permet de souffler, de s’alimenter, de se désaltérer, de parler, de chanter, de rire, de crier, de hurler, de goûter. A la naissance, elle reçoit le premier souffle, le souffle de vie. A la mort, elle expulse le dernier souffle.
Alors forcément, le masque sur la bouche, c’est tout un symbole : De façon générale, associé à la fête, à une fonction rituelle ou funéraire, le masque est destiné à dissimuler, représenter ou imiter un visage. Il fait souvent partie d'un costume. Il a servi dans différentes cultures à adorer les dieux, à guérir, à initier, à sauvegarder l’autorité et les coutumes, mais aussi à échapper à cette autorité.
Ainsi à travers notre histoire, le masque a trouvé différentes utilisations (masques funéraires, masques des danses religieuses, masques de guerre, masques de spectacle, et de nos jours, porté sur la bouche, il prend une dimension sanitaire).
Vous l’aurez compris, le thème de cette proposition est le masque. Placé entre soi et le monde, le masque a une nature double, puisqu’il est tourné vers l’intérieur et l’extérieur en même temps. Il déguise, cache, recouvre, protège, ment, libère, illusionne, transforme, effraye, déconcerte, révèle…
Alors faites tomber le masque…
Proposition 194 – Les gens
« Y a des gens de la haute
Et y a des gens d'en bas
Y a des gentils, des gendarmes
Des junkies et des scarlas
Des gens qui pleurent, des gens qui rient
Des Teddy Riner et des Carla Bruni
Y a des Jean Valjean
Qui mangent leur peine
Oui des vraies gens qui font de la peine
Des gens qui s'aiment et qui s'assemblent
Des gens différents qui nous ressemblent »
Extrait de la chanson « Les gens » de Christophe Maé
« Les gens, il faut les regarder, il faut tenter, non pas forcément de les aimer, mais de les connaître et les comprendre. Ce qui se passe dans leurs yeux, ce qui s’inscrit sur leurs visages permet de saisir à quel point ils nous ressemblent ou de deviner à quel point ils sont différents. Et comment on peut essayer de discerner l’élément inconnu qui a donné ce regard, ce visage, ces rides, ce sourire ».– Philippe Labro, Le flûtiste invisible
Parlez-nous d’eux, de tous ces gens.
Bonne écriture !
Nanou