Tintement de tingsha.
Assise, yeux clos, dos bien droit légèrement cambré, tête et cou étirés comme tenus par un fil suspendu au ciel : sens en éveil. Les narines s’ouvrent, la poitrine se soulève : inspiration, expiration, concentration sur la respiration.
Les mots se regroupent, s’éparpillent, se succèdent, se bousculent parfois, disparaissent. Divagation des pensées : elles se présentent, défilent, s’arrêtent, s’enfuient, reviennent.
Retour à la respiration, les narines s’ouvrent, la poitrine se soulève et s’abaisse.
Les oreilles se tendent, un craquement survient, le tic-tac de la pendule, le souffle du vent dans le palmier, le pépiement des oiseaux, une voiture sur le chemin, un chien au loin, mon souffle.
A nouveau la danse des mots, la valse des pensées. Retour au souffle : les narines s’ouvrent, la poitrine se soulève et s’abaisse.
Les sons s’agglomèrent, s’égaillent, s’isolent ou se mélangent.
Encore, ici et maintenant : corps assis, bien droit, immobile, tendu, en pleine conscience.
Apaisement.
Tintement de tingsha.