Les vieux ne rêvent plus, leurs livres s'ensommeillent,
leurs pianos sont fermés
Le petit chat est mort, le muscat du dimanche ne les fait
plus chanter
Les vieux ne bougent plus leurs gestes ont trop de rides
leur monde est trop petit
Du lit à la fenêtre, puis du lit au fauteuil et puis du
lit au lit
Et s'ils sortent encore bras dessus bras dessous tout
habillés de raide
C'est pour suivre au soleil l'enterrement d'un plus vieux,
l'enterrement d'une plus laide
Et le temps d'un sanglot, oublier toute une heure la pendule
d'argent
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, et puis qui
les attend