Proposition 125 - Un commencement à tout

« Un roman commence par un coup de dés. » Roger Vailland

L’idée de cette proposition est d’écrire, dans un premier temps, la première phrase du roman que vous aimeriez lire (ou écrire..). Quand je parle d'"écrire", ce n'est pas seulement poser une première phrase, c'est la penser, la laisser mûrir, la travailler jusqu'à ce que vous pensiez que ce soit LA phrase qui suscitera l'intérêt du lecteur.

Ce n’est pas aussi simple qu’il n’y parait. En effet, sachez que l’incipit informe en mettant en place les lieux, les personnages et la temporalité du récit. En fouillant un peu la question, j’ai vu ça et là sur internet que le rythme, la précipitation ou la lenteur, le choix des mots, la volonté de séduire ou la curieuse banalité de l’incipit déterminent le ton du roman.

Plusieurs incipits sont possibles :

- Les incipits présentant une « situation initiale ». Ces débuts, plus ou moins détaillés, sont de types informatifs. Ils expliquent aux lecteurs le contexte (historique, social, géographique, etc.) de l’histoire et le laissent en attente (ce peut être une description du personnage principal, une description d’un lieu important...)

- Les incipits « in médias res » : ils commencent sans explication au cœur de l’intrigue. Ils peuvent débuter par une scène d’action, une scène mystère que le lecteur ne comprendra que bien plus tard...

En résumé, le but de cette proposition est de travailler sur le début d’un texte, en insistant sur l’incipit (qui doit donner le ton) et les premiers paragraphes. Je ne vous demande pas d’écrire un roman, mais au moins les premières lignes de ce qui pourrait être l’accroche d’une nouvelle et qui pousserait le lecteur à poursuivre sa lecture.

Amusez-vous à lire les incipits des romans que vous avez chez vous, cela vous permettra, en connaissant déjà l'histoire, de voir comment l'auteur a décidé de vous amener au cœur de son œuvre, c'est très enrichissant !

Nanou