Elle eut une enfance heureuse
Dans la campagne flamande,
Son « Sol natal » qui hante
Son « Rêve d’une nuit triste. »
Son écoute précise de la nature
L’apparente à Nerval et Goethe.
La Révolution brisa sa famille
Et amena des errances
Qui la rendit orpheline de mère.
Elle se fit attacher, en pleine tempête
Dans les haubans pour que les vagues
S’impriment mieux dans son âme.
Elle joue bientôt sur divers scènes
A Paris, taquine la muse
Et fréquente « L’atelier d’un peintre,»
Ses railleries, la difficulté d’être femme
A lors qu’on se veut se prouver autre.
Ne pas être seulement la châtelaine
Du « Grand Meaulnes » mais par la langue,
Rapprocher la femme de l’homme
Comme Wordsworth ou Nerval encore.
Rapprocher l’homme de la femme
Avec la poétique prochaine de Latouche.
Oublier la scène trop classique du « Déluge »
De Girodet pour la puissance romantique
De ses « Funérailles d’Atala », lire
Madame de Staël ou « René », vivre
Cette énigme obscure et brillante.
Le malheur d’être femme,
La première voix authentique,
De la poésie féminine
Des Temps modernes.
Des poèmes à Latouche,
L’égoïste, l’autre
A ceux dédiés à Prosper Valmore,
Le comédien, si proche.